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BUKAVU AUX MAINS DES ENVAHISSEURS? LES VRAIS CONGOLAIS SE DISTINGUENT

· SECURITE

Même dans les moments les plus sombres, la lumière d'espoir peut briller et chaque défi que nous rencontrons est une opportunité de renforcer notre détermination, engagement et courage pour barrer la route à l'ennemi qui nous a vu avancer de 10 mètres et s'est décidé de nous faire reculer de 1000 mètres. Les Troupes rwandaises sous la bannière du M23/AFC sont entrés à Bukavu sans combat.

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Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a convoqué ce samedi une réunion de haute importance à la Cité de l’Union africaine, destiné à la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la RDC. Cette rencontre, élargie aux membres du gouvernement, aux commandants des FARDC, aux responsables des services de sécurité et à d’autres personnalités clés, intervient alors que les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par le Rwanda, ont franchi un nouveau cap en accédant dans la province du Sud-Kivu.

La réunion s’est tenue dans un contexte particulièrement tendu, marqué par la prise temporaire de la ville de Bukavu par les combattants du M23 et leur occupation de l’aéroport de Kavumu, à une trentaine de kilomètres de la capitale provinciale. Sur le terrain, malgré la reprise du contrôle de Bukavu par les forces loyalistes et les groupes d’autodéfense Wazalendo, la situation reste instable, avec des tirs sporadiques et des pillages rapportés dans plusieurs quartiers.

Longtemps concentrée sur le Nord-Kivu, l’avancée de l’AFC/M23 dans le Sud-Kivu marque une escalade dans le conflit qui secoue l’Est de la RDC. Selon des sources locales, les rebelles ont tenu un meeting ce samedi soir à Miti, à environ 27 km de Bukavu, sans pour autant progresser davantage vers la ville. Pendant ce temps, la population reste victimes à l’incertitude, alors que des affrontements sporadiques se poursuivent.

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À Bukavu, des témoignages font état de pillages perpétrés par des groupes de jeunes se présentant comme des Wazalendo, ainsi que par des civils armés s’attaquant à des commerces et des habitations. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent même des adolescents de 13 ou 14 ans manipulant des armes en pleine ville, illustrant le chaos qui s’est installé dans la région.

Devant cette situation, la communauté internationale multiplie les appels à la désescalade. Le président français Emmanuel Macron a exigé, dans un message publié ce samedi, le « retrait immédiat » des combattants du M23 de Bukavu et de l’aéroport de Kavumu. Lors d’un échange avec Félix Tshisekedi, le chef d’État français a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu et du rétablissement de l’autorité étatique dans la zone.

La crise actuelle soulève une nouvelle fois la question du rôle du Rwanda dans l’instabilité à l’Est de la RDC. Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement les rebelles, ce que le gouvernement rwandais continue de nier. Pendant ce temps, la situation humanitaire se dégrade rapidement, avec des milliers de déplacés fuyant les combats et les exactions.

Lors de la réunion de ce samedi, le Président Tshisekedi et son état-major ont évalué les options militaires face à cette nouvelle menace. La priorité semble être le renforcement des positions des FARDC et des Wazalendo pour empêcher toute nouvelle avancée de l’ennemi. Toutefois, la présence de civils armés et l’extension du conflit au Sud-Kivu rendent la gestion de la crise encore plus complexe.

Alors que l’armée congolaise tente de stabiliser la situation, les habitants de Bukavu et des environs redoutent une reprise des hostilités. La RDC, déjà en proie à une guerre prolongée dans l’Est, fait face à un défi sécuritaire majeur qui met une nouvelle fois à l’épreuve sa souveraineté et sa capacité de défense.

PATRICK MPETA (PM)

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